La musique de Khatchatourian évoque des régions lointaines et mystérieuses. De ces contrées imaginaires nous arrive justement un orchestre nomade que les aléas de la vie ont poussé sur les routes. Le hasard a voulu qu’il s’arrête quelque temps chez nous accompagné d’un conteur itinérant. Dans ses bagages, l’orchestre a apporté avec lui ce qu’il a de plus précieux : des mélodies, des rythmes, des mots, des contes et des légendes. L’arrivée d’un gendarme et la perspective d’une nouvelle expulsion oblige l’orchestre à faire preuve de courage et d’imagination pour déjouer la menace.
La danse du sabre est une fable écrite pour un orchestre (qui en devient le protagoniste principal). Les histoires et musiques joués se mêlent à la situation présente (une salle de concert transformée en campement nomade). Ce spectacle est une célébration enjouée et humoristique de l’ailleurs et de l’autre, pour mieux célébrer ce qui nous rassemble.
Il y a du Brecht et du Guignol dans cette histoire qui, si elle raisonne malheureusement avec l’actualité, puise dans la force du conte et de la farce pour apporter un message d’humanité.
Spectacle unique et ambitieux mettant en scène les musiciens en détournant volontairement les codes du concert, il est en outre un hommage à la diversité humaine qui caractérise l’orchestre.
Création Orchestre Philharmonique de Liège (2013). Ecriture et mise en scène : Lionel Rougerie. Scénographie : Lionel Rougerie et Satu Peltoniemi. Costumes et accessoires : Satu Peltoniemi. Pour un comédien et un comédien/musicien. Participation de l’orchestre. Programme : Khatchaturian – Gayaneh (extraits)
