Trois envers du Monde

Trois interprètes, trois textes, trois univers théâtraux différents, trois imaginaires qui disent chacun à sa manière la face cachée de notre monde : l’errance tendre et burlesque des paumés, l’intime d’un frère et d’une sœur, les désordres de nos sociétés dans le creuset d’une alchimiste d’aujourd’hui. C’est sur un espace scénique identique, délimité par la contrainte d’une petite scène de deux mètres sur deux, que se jouent ces mystères contemporains. Le théâtre se fait et se défait à vue et les jeux des interprètes donnent corps à des univers tout à la fois étranges et familiers : les envers de notre monde. Vous y croiserez un wagon abandonné, des enfants jouant sous une table, des brebis autour d’un tertre, et bien d’autres présences encore. Dans ces contrées, on parle avec la langue des mots, la langue des corps et celle du silence. On y chante même parfois.  

Création 2019. Co-production Cie Aujourd’hui Demain / Cie Esprits bariolés. Spectacle sélectionné au Festival « Nous n’irons pas à Avignon » Gare au Théâtre. Avec : Krystel Beauchene, Julie Manautines, Aline Stinus. Mise en scène : Lionel Rougerie. Textes de : Sonia Pavlik La science des points, Claire Prendki Un wagon à Vitry, Lionel Rougerie V.I.T.R.I.O.L.

Un autre Peter Pan

Bienvenus dans l’univers de Peter Pan, de Crochet, de Clochette, des pirates et des enfants perdus. Ces aventures que l’on croit connaître, les combats, les ruses, les défaites et les victoires, les a-t-on vraiment vécues ? A-t-on vraiment parcourus ces lieux enchantés : l’île, la lagune, le vaisseau pirate, le ciel étoilé ? Car Peter Pan n’est pas une fiction, non ! Le monde de Peter Pan existe vraiment, lui, c’est une certitude. Il est vrai comme nos souvenirs d’enfance, vrai comme les rêves qui ne se dissipent pas au réveil, vrai comme la vie. Aussi vrai que le monde merveilleux d’un orchestre symphonique. Ces reflets qui font briller les cuivres, ne serait-ce pas celui du soleil sur la mer ? Le mouvement des archets sur les cordes, est-ce le vent dans les branches ? Ces personnages qui passent leur vie à jouer, encore et encore, sont-ils des pirates ou des enfants perdus ? Ils s’amusent souvent. Se détestent parfois. Voyez Peter et Crochet ! Comme ils se détestent, comme il se combattent… Et attention, c’est pour de vrai ! Bien sûr puisque c’est un jeu !

Création 2016 Orchestre Philharmonique Royal de Liège, reprises en 2017/2018 et 2019/2020 avec l’Orchestre Symphonique Divertimento. Écriture et mise en scène : Lionel Rougerie. Avec Lionel Rougerie et Samoel Verbecelte. Mise en jeu de trois musicien.ne.s et du/de la chef.fe, participation de l’orchestre. Costumes : Satu Peltoniemi. Lumières : Fabrice Ollivier. Programme : Tchaikovsky : Casse Noisette – Danse de la fée dragée. Britten : Guide de l’orchestre pour la jeune personne (extraits). Stravinsky : L’Oiseau de Feu, suite. (extraits). Dukas : L’apprenti sorcier (extraits). Debussy : Petite Suite, En bateau (Orch : Büsser). Bizet : Carmen (suite) – Intermezzo. Offenbach : Orphée aux enfers (extrait).

Les Créatures de Prométhée

Le Titan Prométhée dérobe le feu divin et décide de donner vie à deux créatures. Son ambition : fonder l’humanité ! Pour pouvoir devenir pleinement femme et homme, ces créatures vont devoir traverser les étapes de la vie : autant d’épreuves à surmonter ou de mystères à explorer… Les Créatures de Prométhée est une œuvre rare de Beethoven, et pratiquement son seul ballet. Pour raconter ce conte mythologique, un orchestre symphonique, deux créatures dansantes et un narrateur associent sur scène leurs talents. Le spectacle raconte les étapes de cette quête initiatique en mêlant musique, danse et théâtre. Si le thème est ici sérieux (qu’est-ce qu’être humain ?!), c’est avec fantaisie, énergie, humour et poésie qu’il est abordé, en explorant toutes les dimensions de la musique de Beethoven. Et comme dans tous les contes les choses les plus incroyables peuvent arriver, il se peut que le public ait aussi son rôle à jouer dans cette histoire…Et comme dans tous les contes les choses les plus incroyables peuvent arriver, il se peut que le public ait aussi son rôle à jouer dans cette histoire…

Participatif !

Conçu comme un spectacle musical participatif, il est prévu que tout ou partie du public puisse se joindre par moments au spectacle sous forme d’interventions chorégraphie et rythmique. Des vidéos ont été réalisées pour aider à préparer le public. L’ambition de notre vision du participatif est que l’irruption du public se fasse à l’intérieur de la trame du spectacle, sans l’interrompre mais en le transformant progressivement en fête collective.

DOSSIER PÉDAGOGIQUE

Commande de la Philharmonie de Paris (2015), reprise par l’Orchestre Régional d’Avignon Provence à l’Opéra d’Avignon (2019). Écriture et mise en scène ; Lionel Rougerie. Avec Vanessa Rey, Lionel Rougerie et Samoel Verbecelte. Mise en jeu du chef et participation de l’orchestre. Programme : Beethoven – Les créatures de Prométhée (extraits).

Peter Pan

(compositeur : Olivier Penard)

Le point de départ est la création d’Olivier Penard et d’Eric Herbette pour laquelle il s’agissait de concevoir une écriture scénique, tout en s’adaptant à des contraintes techniques qui imposent une forme « légère ». Ce conte musical oscille entre la troisième et à la première personne, le narrateur changeant constamment de point de vue narratif. La musique me semble suivre un chemin similaire entre évocation et incarnation (avec la présence de thèmes dévolus à quelques personnages). Je cherchais donc un dispositif qui respecte cet équilibre entre une histoire racontée et une histoire jouée (au sens théâtral). Pour ce faire, je me suis inspiré des jeux que James Matthew Barrie partageait avec les enfants Davies dans les jardins de Kensington et la maison de Farnham, jeux qui lui fourniront la matière de sa pièce (puisque Peter Pan était initialement une pièce avant de devenir un récit). Les jeux d’enfants ont ceci de remarquables que les histoires qu’ils racontent sont tissées de paroles, de gestes et de chants ; on raconte, on joue les personnages, on détourne les objets, on s’attribue des rôles, on franchit sans cesse la frontière entre l’imaginaire et la réalité. Cela me semblait être une porte d’entrée valable pour un récit aussi foisonnant que celui de Peter Pan, où l’on va de la chambre des enfants à la lagune des sirènes, où l’on construit des cabanes avant de s’envoler avec un cerf-volant, où l’on meurt et où l’on rêve. Le fait d’avoir trois interprètes sur scène permet aussi que chacun soit à la fois acteur et spectateur des autres et de construire plusieurs configurations. Par rapport à un public d’enfants, cela permet en outre de ne pas être dans l’adresse permanente, de laisser peut-être plus de place à l’empathie. Bien entendu, cette écriture scénique se fait avec et pour la musique, lui laissant la place d’être reçue en se laissant portée par elle.

Images du photographe Nicolas Larsonneau, Orchestre de Chambre Nouvelle Aquitaine – TAP de Poitiers, Décembre 2018.

Création Orchestre National d’Ile de France 2014, reprise en 2016 avec l’Orchestre National de Lille, reprise avec l’Orchestre de Chambre Nouvelle Aquitaine en 2018. Mise en scène : Lionel Rougerie. Avec Claire Bleron, Rémi Goutalier et Nicolas Michel. Costumes et accessoires : Satu Peltoniemi. Lumière : Martine Staerk (2014 et 2016), Fabrice Ollivier (2018). Programme : Olivier Penard – Peter Pan (livret de Éric Herbette)

Pinocchio

Cette adaptation de Pinocchio de Collodi met en avant la relation de Gepetto et de Pinocchio. On y retrouve quelques uns des plus fameux épisodes de l’œuvre original (l’école, le théâtre de marionnette, la transformation en âne, la « conscience » de Pinocchio, la baleine…). L’orchestre se place comme complice de l’histoire, spectateur et acteur de la fable. Le choix d’un programme volontairement éclectique permet d’explorer des univers contrastés qui reflètent les différents aspects du conte : des péripéties malicieuses à la tendresse parfois mélancolique en passant par les épreuves plus cruelles. La présence d’un artiste de cirque permet de développer le lien qui unit musique et mouvement, que ce soit par la danse, l’acrobatie, la jonglerie ou les échasses.

Création de l’orchestre Philharmonique Royal de Liège (2015), reprise avec l’Orchestre Symphonique de Montréal (2019). Adaptation et mise en scène : Lionel Rougerie. Avec Lionel Rougerie et Samoel Verbecelte. Participation de l’orchestre. Programme : Joseph Kosma – Baptiste, Gounod – Marche funéraire!brte d’une marionnette, Bizet – Jeux d’enfants (extraits), Debussy – Pelléas et Mélisande, Interlude I.

Sheherazade

Le sultan a décidé de marier sa fille, mais la savante princesse a posé ses conditions : chaque prétendant devra offrir trois cadeaux uniques et affronter trois démons pour conquérir le cœur de la belle et sauver sa tête ! L’épreuve durera mille et une nuit, autant que de prétendants. Voici qu’arrive la dernière nuit, et avec elle le dernier prétendant. Ce jeune prince musicien saura-t-il attendrir le cœur de la princesse là où tous les autres ont échoués ?

« Belle Shéherazade, ferme les yeux et ouvre ton cœur, mon cadeau se cache dans ma musique, écoute… » (Le prince Atman)

Sheherazade s’inspire des Mille et une nuits, mais aussi du Pavillon des sept princesses du poète Nezami dont l’histoire de la princesse et de ses prétendants inspirera Turandot. Sheherazade met en écho le pouvoir des mots et celui de la musique dans une joute amoureuse et initiatique. La musique de Rimski-Korsakov s’y déploie dans l’espace pour révéler un monde imaginaire et symbolique. Le fait que ce soit des musiciens (chef et harpiste) qui incarnent les personnages principaux accentue la force du prolongement réciproque entre parole et musique. Parallèlement à cette dimension profondément onirique, le personnage burlesque de la servante et ceux, inquiétants, des démons (joués par la même comédienne), donnent en à ce poème symphonique son versant ludique.

Création Orchestre Philharmonique de Liège (2014). Écriture et mise en scène : Lionel Rougerie. Scénographie, accessoires et costumes : Satu Peltoniemi. Pour une comédienne. Mise en jeu du chef et de la harpiste. Participation de l’orchestre. Programme : Rimski-Korsakov – Sheherazade (extraits)

Carnaval

« Petite-Madame » attend ses amis du carnaval (une sorte de drôle de fanfare itinérante), seulement voilà, arrive à la place un drôle d’orchestre à corde, tout de noir vêtu, venu rendre hommage à l’hiver. Incompréhension, quiproquos… comment ces deux mondes vont-ils pouvoir cohabiter ?          La douce folie du carnaval finira par entraîner tout le monde dans une grande fête pleine de danse et de chansons. Ce que j’ai souhaité explorer en écrivant ce spectacle, c’est ce moment particulier, dérisoire mais nécessaire où le rire, l’outrance et la joie explosent au milieu de l’hiver, comme un pied de nez aux ombres et aux soucis, comme le nez rouge du clown. Musicalement, je souhaitais rendre hommage aux orchestres d’harmonie de villages et aux fanfares, aux musiques de fête et déambulatoires. Le projet est d’explorer le pont entre musique de rue et musique symphonique.

Création 2015, Orchestre Philharmonique Royal de Liège. Écriture et mise en scène : Lionel Rougerie.Pour une comédienne ; participation de l’orchestre et mise en jeu du chef. Costumes : Satu Peltoniemi. Programme : Lekeu – Adadgio pour quatuor d’orchestre, Mozart – Petite musique de nuit, Stravinski – Circus Polka, Sousa – Hands across the sea / The stars and stipes forever, musique de carnaval.

Les Quatre Saisons

Les Quatre Saisons (ONDIF / Lionel Rougerie) – Opéra Comique, Paris – 2014

Sur scène, deux orchestres de cordes tissent un dialogue musical en faisant se rencontrer la musique de Vivaldi et celle de Piazzola. 
Deux orchestres donc, deux compositeurs, deux époques, deux visions du cycle des saisons. Et si la cohérence de la proposition musicale est évidente, il y a quelque chose d’inhabituel dans cette double présence scénique. 

C’est cette situation de départ que j’ai choisi de creuser en imaginant la rencontre entre deux univers distincts. 
Si l’orchestre Vivaldi respecte (presque) les codes et conventions du concert, l’orchestre Piazzola semble sortir des pages d’un livre de Borges ou de Cortazar, amenant avec lui la décontraction, l’ironie, l’élégance et la nostalgie des faubourgs de Buenos Aires. 
Au fil des saisons, une relation se crée, émaillée de découvertes, de défis, de curiosité et de complicité. 
C’est autour des deux solistes que se cristallise cette rencontre qui prend parfois les aspects d’une joute amoureuse, faite de séduction et de rivalité, de résistance et d’abandon.

Cette histoire sans parole se raconte en musique évidemment, dans un espace réinventé par une scénographie légère. Mais il m’importe avant tout de créer un cadre pour que les interprètes puissent incarner cet imaginaire. Jeux de regards et d’écoute, façons d’occuper l’espace, manière de faire corps avec son instrument ou son ensemble, tous ces éléments font déjà partie du bagage  d’un musicien d’orchestre. Il s’agit de leur donner une visibilité, une direction, pour retrouver autrement la conviction qu’un concert n’est pas qu’un plaisir de l’oreille mais un plaisir total qui convoque nos sens et notre imaginaire.

Création Orchestre National d’Ile de France (2014). Conception et mise en scène : Lionel Rougerie. Scénographie : Lionel Rougerie et Satu Peltoniemi. Costumes : Satu Peltoniemi. Mise en jeu des solistes et participation des musiciens. Lumières : Bernard Espinasse. Programme : Vivaldi – Quatre saisons, Piazzola – Quatre saisons à Buenos Aires.

Aladdin

Quelque part en Orient, on raconte le destin exemplaire d’un simple jeune homme tourmenté par le sort. Bravant les desseins funestes d’un terrible magicien, il a su surmonter les épreuves sur son chemin, y compris celles, plus douces, de l’amour… On dit aussi qu’il aurait été aidé dans sa quête par un objet magique. On parle même d’un génie…. Sur scène, un conteur musicien et une chef d’orchestre ont décidé de donner vie à cette fabuleuse histoire. Les mots, les notes et les éclats flamboyants de l’orchestre se répondent et se mêlent comme une incantation magique pour nous transporter au milieu des parfums, des raffinements et des dangers de l’Orient. Adapté des Mille et une nuits et du Pavillon des sept princesses du poète persan Nezâmi, Aladdin fait dialoguer l’oeuvre symphonique de Nielsen avec les mots et les notes d’un conteur et joueur de oud. Dans ce récit musical, deux musiciens se prennent au jeu de vouloir incarner le jeune Aladdin et la princesse Badroulbouzour, à leurs risque et périls. Ici, la musique est à la fois évocation d’un paysage mais aussi invocation magique qui, avec la force conjuguée du jeu, à le pouvoir de rendre réel les envoûtements.

Création Orchestre Philharmonique Royal de Liège, 2014. Écriture et mise en scène : Lionel Rougerie. Costumes et accessoires : Satu Peltoniemi. Avec Mousta Largo (conteur, oud). Mise en jeu de deux musiciens et du/de la chef.fe, participation de l’orchestre. Costumes et décors : Satu Peltoniemi. Programme : Nielsen – Aladdin (extraits).

Peer Gynt

Peer Gynt est un jeune homme facétieux qui rêve d’aventure et d’histoires extraordinaires. Accompagné de son ami Skord, il décide de se forger un destin exceptionnel. Le voilà bientôt au cœur de péripéties fantastiques : la rencontre avec des trolls, un voyage féérique en Orient, une princesse mystérieuse… Mais l’imagination fertile de Peer Gynt lui joue des tours : voulant défier la réalité, ne risque-t-il pas de se perdre dans ses rêveries ? L’amour de Solveig pourra peut- être aider Peer Gynt à devenir enfin lui même… Peer Gynt est une quête initiatique qui pose avec humour et émotion la question du sens de vie, rien de moins !

Peer Gynt est une adaptation de la pièce d’Ibsen qui en reprend le déroulement et le propos en l’adaptant aux plus jeunes et en mettant la musique de Grieg à l’honneur. L’orchestre, par ses changements d’apparence, tisse la toile sur laquelle le destin de Peer Gynt se joue : une fête de village, une assemblée de trolls, l’Orient…

Création Orchestre Philharmonique Royal de Liège (2013). Adaptation et mise en scène : Lionel Rougerie. Scénographie et costumes : Satu Peltoniemi. Pour un comédien. Mise en jeu du chef et de plusieurs misicien.ne.s, participation de l’orchestre. Programme : Grieg – Peer Gynt.

Programme : Grieg – Peer Gynt.

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